Le diplôme du bac en poche, opter pour une filière courte permet d’éviter les embouteillages des premières années de cursus dans les universités. Nos conseils pour mieux comprendre les différences entre BTS, DUT et classes préparatoires…
Il n’y a pas que les facultés de sciences humaines, droit, lettres et sciences à envisager pour continuer ses études après le bac. Les filières courtes (deux ans) comme les BTS, DUT et CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) s’avèrent en effet des alternatives intéressantes. Mais il y a des différences à connaître en termes de recrutement comme de finalité.
Des profils différents
Les classes préparatoires ont comme objectif de former leurs élèves aux concours d’accès aux grandes écoles d’ingénieurs, de commerce ou de professions scientifiques (vétérinaire). Les critères de sélection se révèlent très exigeants et un dossier scolaire de haut niveau est généralement nécessaire. C’est également sur dossier que sont recrutés les étudiants en DUT (pour obtenir un diplôme universitaire de technologie) et en BTS (pour viser un brevet de technicien supérieur).
Le nombre de places étant limité, un cursus régulier et un bon niveau sont des évidemment des « plus », sans pour autant relever de l’excellence exigée en classe prépa. Par ailleurs, on notera que les titulaires d’un bac professionnel ou technologique peuvent prétendre à intégrer certaines spécialités de BTS voire des classes prépas spécialisées dans les sciences ou l’économie. C’était moins vrai dans le passé.
BTS et DUT pour un diplôme professionnel
Le degré de professionnalisation de ces différents cursus présente par ailleurs des différences majeures. Préparer un BTS (généralement dans un lycée qui offre des formations post-bac comme LTP Sully à Marseille par exemple) ou un DUT (dans un site dépendant de l’université) permet d’obtenir un diplôme avec lequel on peut chercher à rejoindre le marché du travail et trouver un emploi (dans des domaines désormais très variés, de la communication à l’informatique en passant par la comptabilité ou l’agro-alimentaire, les DUT étant globalement davantage orientés vers le secteur tertiaire : services et commerce).
Pour autant, si l’on est motivé et performant, on peut poursuivre sa formation en regagnant l’université ou une école spécialisée pour viser une licence professionnelle. Il n’en va pas de même dans les CPGE, généralement abritées dans des lycées de grande réputation. On y prépare un concours pour intégrer une école supérieure où l’on va encore étudier pendant trois ou cinq ans ! Rien à voir avec un diplôme professionnel. En revanche, dans certains cas, si l’on ne peut entrer dans l’école que l’on souhaitait, cette formation équivaut à une L2 et l’on peut là encore intégrer une faculté pour préparer sa 3ème année de licence.
Des contenus différents
Les cours dispensés en BTS, DUT et CPGE ne sont pas comparables. Dans les classes préparatoires, l’enseignement est plutôt généraliste et consiste par ailleurs à aider les étudiants à acquérir des méthodes d’apprentissage du savoir. Dans les classes de BTS et de DUT, les étudiants ont déjà manifesté, pour prétendre être intégrés, leur intention de se diriger vers une filière professionnelle précise. Les cours, théoriques et pratiques, sont donc déjà spécialisés (même si le domaine concerné est plus large en DUT). A fortiori quand ces diplômes sont préparés en alternance, ce qui inclut des périodes d’immersion en entreprise.
Une spécificité qui n’est pas même envisageable en classe préparatoire.
Hors leur durée (deux ans), ces trois voies sont donc bien spécifiques.